À propos

« Entre l’eau et le papier mon chemin d’artiste»

Une révélation : pour mes 60 ans, mes filles m’ont offert un stage d’aquarelle en Corse. Depuis, je ne lâche plus mes pinceaux.

Sous la tutelle d’Isabelle Masson‑Faure, j’ai d’abord appris à maîtriser les bases avant de prendre mon envol vers des créations plus personnelles. Aujourd’hui, j’expérimente en mêlant les techniques acquises à de nouveaux chemins : j’associe encres et aquarelles, puis entrechoque les formes avec des collages.

Je sens que mon ventre et mon cœur guident davantage mon pinceau que mes seules mains. Mes œuvres oscillent entre vagabondage et réflexion, entre la maîtrise du geste et la fluidité de l’eau, qui se heurtent aux angles ou aux courbes des découpages.

Le lâcher‑prise devient alors une contrainte : il faut respecter les exigences du médium – séchage, superpositions, découpages, collages… Accepter ces contraintes, c’est les intégrer à la démarche créative, et ainsi se libérer des pensées qui pourraient obscurcir l’intuition.

Technique – J’associe l’aquarelle, fluide et imprévisible, à l’encre, plus incisive, puis je découpe et colle des fragments de papier. Cette juxtaposition crée un dialogue constant entre la transparence de l’eau et la densité du support, chaque couche imposant son propre temps de séchage et sa propre tension.

Pour exemple, 

Dans « Angles courbes », les lignes nettes du collage se heurtent aux arabesques translucides de l’aquarelle. Chaque angle tranchant rappelle la contrainte du médium - séchage, superposition, découpage - tandis que les courbes, issues de l’encre et du papier, traduisent le lâcher-prise qui guide le geste. Le tableau devient ainsi le point d’équilibre entre la précision du dessin et la liberté du flux, entre le cœur qui dicte la couleur et le ventre qui ressent le mouvement.

À chaque tableau, je navigue entre le chaos de l’eau et la structure du collage, cherchant l’équilibre où le geste instinctif rencontre la rigueur du médium.


MayaudonFabien@gmail.com
instagram